Daniel Poliquin, l’inventivité des mots
(Ontario) Canada
Date de naissance : 1953
Lieu d’origine : Ottawa, Ontario
La renommée de l’écrivain franco-ontarien Daniel Poliquin déborde largement sa province d’origine. Depuis Temps pascal, son premier roman paru en 1982, jusqu’à L’homme de paille (1998), le talent de conteur, l’inventivité formelle, les personnages attachants de même que l’humour et l’ironie qui sont devenus la marque de commerce de Poliquin se déploient dans chaque livre, avec de plus en plus d’assurance, telles les œuvres d’un grand romancier. Si ses premiers livres veulent contribuer à prouver l’existence d’une littérature propre à l’Ontario français, Daniel Poliquin délaissera ensuite cet engagement idéologique au profit d’une écriture qui, par sa qualité, assumera ce rôle.
En plus d’avoir signé six romans et deux recueils de nouvelles, salués par des critiques élogieuses et des rééditions dans la Bibliothèque québécoise et la BCF, son pendant canadien-français, Poliquin a écrit un essai remarqué, qui a fait couler beaucoup d’encre : Le roman colonial. Poliquin, aidé de personnages fictifs, revisite l’Histoire et propose une relecture audacieuse des événements qui ont opposé les régimes coloniaux français et anglais en Nouvelle-France. On lui doit également d’excellentes traductions d’œuvres d’écrivains d’envergure internationale, parmi lesquels Jack Kerouac, Mordecai Richler, W. O. Mitchell et Matt Cohen.
Visions de Jude, son troisième roman, a valu à Daniel Poliquin le Grand prix du Journal de Montréal 1990 et le Prix littéraire Le Droit 1991. L’auteur a aussi été le premier lauréat du Prix du Salon du livre de Toronto, qui couronne l’œuvre d’un écrivain ontarien de langue française. Pour L’Écureuil noir, il a de nouveau reçu le Prix littéraire Le Droit en 1995 et, en 1994, le prix Le Signet d’Or de l’émission Plaisir de lire. Il a également reçu le prix Trillium 1998 pour L’homme de paille. Tous ses livres ont été traduits en anglais et son œuvre a été largement commentée dans des dossiers, reportages et documentaires.
Germaniste, comparatiste, traducteur et interprète au Parlement du Canada, Poliquin détient plusieurs diplômes, dont un doctorat ès lettres de l’Université d’Ottawa. Il vit à Ottawa, où il est actuellement interprète au Parlement.
Modification : 2013-04-21