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Accueil » Arts et culture Grands personnages Personnalités

Émile Nelligan et son « moi intérieur »

Francomania Publié le 16 avril 2013
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Émile Nelligan

Québec, Canada
Date de naissance : 24 décembre 1879

Lieu d’origine : Montréal, Québec

Soir d’hiver

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu’est-ce que le spasme de vivre.
Ô la douleur que j’ai, que j’ai !

– Émile Nelligan

La vie d’Émile Nelligan est une longue tragédie. Il est le fils de David Nelligan, un anglophone né à Dublin, en Irlande, et d’Émilie-Amanda Hudon, une francophone de Rimouski. Hormis quelques vacances à Cacouana, il passe toute sa vie à Montréal où il fréquente l’école Olier, le Petit Séminaire de Montréal, le Mont Saint-Louis et le Collège Sainte-Marie. Très jeune, il est influencé par les poètes symbolistes (Verlaine, Beaudelaire, Edgar Allan Poe…) et le romantisme de Chopin. Il devient membre de l’École littéraire de Montréal en 1897. Son premier poème, Rêve fantastique, est publié dans Le Samedi le 13 juin 1896 sous le pseudonyme d’Émile Kovar. En 1898, il s’engage comme matelot sur un navire en partance pour Liverpool. Au retour, il renonce à la vie de marin et s’astreint pendant quelques temps au métier de commis-comptable. Le 29 décembre, à la première séance publique de l’École littéraire au Château de Ramezay, il récite trois poèmes : Un rêve de Watteau, Le récital des anges et L’idiote aux cloches. L’année suivante, il travaille à la préparation du recueil de ses poèmes, qu’il se propose d’intituler Le récital des anges. D’autres poèmes paraissent dans Le Monde illustré, L’Alliance nationale et Le Petit Messager du Très Saint-Sacrement. Il obtient un triomphe en 1899 avec la lecture de Romance du vin qui, avec Le Vaisseau d’or, contribuent à lui bâtir une renommée légendaire dans la littérature québécoise.

Son œuvre comprend quelque 170 poèmes, sonnets, rondeaux et chansons qu’il a écrits alors qu’il était âgé entre 16 et 19 ans. Elle se caractérise par un lyrisme débordant de tristesse, de nostalgie, de sensibilité extrême, de douleur intérieure et de symboles. Contrairement aux poètes qui l’ont précédé, Nelligan ne puise pas son inspiration dans le terroir et la patrie, mais bien dans son « moi intérieur ». Le 9 août 1899, surmené, malade et menacé de démence, Nelligan est interné à la retraite Saint-Benoît puis, en 1925, à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, où il reste jusqu’à sa mort, le 18 novembre 1941.

L’œuvre de cet adolescent doué et hypersensible marque une étape importante dans l’histoire de la poésie canadienne-française et continue de nourrir notre imaginaire. Émile Nelligan est un poète prodigieusement doué à qui il n’a manqué que le temps pour devenir un grand poète. En trois petites années, il apporte une contribution au trésor poétique, non seulement à la poésie canadienne, mais aussi à celle du monde entier. Cet adolescent poète, âgé de 19 ans, a marqué l’histoire littéraire des pays francophones.

Modification : 2013-04-16

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