Félix Leclerc, le père de la chanson québécoise
Québec, Canada
Date de naissance : 2 août 1914
Lieu d’origine : La Tuque, Québec
Félix Leclerc est un auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain, animateur radiophonique, scénariste, metteur en scène et acteur.
Félix Leclerc est le sixième d’une famille de onze enfants. Il connaît une enfance heureuse. Tandis que sa mère lui transmet l’art de vivre et le goût de la musique, il découvre avec son père le monde des bûcherons et des draveurs. Félix Leclerc fait ses études au Juniorat du Sacré-Coeur à Ottawa, puis à l’Université d’Ottawa en belles-lettres et rhétorique. Faute d’argent, il doit interrompre ses études durant la crise économique. Il devient annonceur de radio à Québec, en 1934, et à Trois-Rivières, en 1938. De 1939 à 1945, il est comédien à Radio-Canada (Vie de famille, Un homme et son péché). Membre des Compagnons de Saint-Laurent, il écrit des émissions radiophoniques, intitulées Je me souviens, dont la plupart des textes se retrouvent en 1943 et en 1944 dans une trilogie : Adagio, Allegro et Andante. C’est en 1939 qu’il interprète sa première chanson Notre sentier sur les ondes de Radio-Canada. En 1948, il fonde une troupe de théâtre qui se produit en public à travers le Québec.
Le 29 décembre 1950, il fait ses débuts comme chansonnier au théâtre de l’ABC à Paris ; c’est un triomphe immédiat. Il reçoit en 1951, en 1958 et en 1973 le grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros (la plus haute récompense pour un chanteur en France). Plusieurs années plus tard, il s’installe à Vaudreuil, puis à l’Île d’Orléans, où il continue d’écrire et de publier. Parmi ses plus grands succès de la chanson figurent : Moi, mes souliers ; Bozo et Le train du Nord. Il est à la fois poète, conteur, auteur et chansonnier. Félix Leclerc est considéré comme le père de la chanson québécoise. Il est le pionnier de la chanson canadienne d’expression française. C’est lui qui a mis le Québec sur la carte culturelle du monde francophone. Il reçoit plusieurs mentions honorifiques : le prix Calixa-Lavallée de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et la médaille Bene Merenti de Patria en 1975. En 1976, il mérite le diplôme d’honneur de la Conférence canadienne des arts. En 1977, pour l’ensemble de son œuvre théâtrale, le gouvernement du Québec lui remet le prix Denise-Pelletier. En 1979, l’ADISQ emprunte son prénom « Félix » pour titrer ses trophées. Il est investi officier de l’Ordre du Canada (1971), il est reçu grand officier de l’Ordre national du Québec (1985) et est fait chevalier de la Légion d’honneur française (1986).
Le 8 août 1988, Félix Leclerc meurt à l’Île d’Orléans; le Québec est en deuil. « Félix a donné au Québec une identité qui lui est propre, une présence internationale que personne encore, chez nous, n’est parvenu à égaler de manière aussi éclatante et subtile… » (Carol Néron, Quotidien de Chicoutimi).
Modification : 2013-04-21