Gérald Leblanc, le poète acadien
Nouveau-Brunswick Canada
Date de naissance : 1945-2005
Lieu d’origine : Bouctouche, Nouveau-Brunswick
Gérald Leblanc est un poète acadien, né le 25 septembre 1945 à Bouctouche au Nouveau-Brunswick (Canada). Il est mort le 30 mai 2005 à Moncton où il habitait depuis ses études en 1971. D’abord parolier du légendaire groupe folk-rock 1755, Gérald Leblanc s’est taillé une place de choix dans la littérature acadienne contemporaine, à la fois comme écrivain, animateur littéraire et conférencier. Directeur littéraire des Éditions Perce-Neige, il accompagne depuis plusieurs années les nouvelles voix de la poésie acadienne vers la publication, créant un lien entre les générations de poètes et contribuant à l’éclosion de la relève.
Depuis 1981, sa démarche d’écrivain l’a amené à publier une douzaine de livres, principalement aux Éditions Perce-Neige. On lui doit entre autres les recueils de poésie Comme un otage du quotidien (1981), Les matins habitables (1991), Complaintes du continent (1993), Éloge du chiac (1995) et Le plus clair du temps (2001). Il est également l’auteur d’un roman, Moncton Mantra (1997), qui retrace son parcours dans l’ébullition artistique acadienne des années 70. Soulignons que son roman a paru en anglais chez Guernica Editions (Toronto). En 1988, avec Claude Beausoleil, il a signé La poésie acadienne, une anthologie qui est rapidement devenue un outil indispensable à quiconque s’intéresse aux poètes acadiens (une édition revue et augmentée a paru en 1999).
Gérald Leblanc a été critique littéraire et chroniqueur culturel à la radio et à la télévision de Radio-Canada et écrivain en résidence à l’Université de Moncton. Il a collaboré à de nombreux journaux et revues en Acadie, au Québec, au Canada et en Europe, en plus d’être fréquemment invité partout dans le monde à titre de poète ou de spécialiste de la poésie acadienne. Gérald Leblanc a également été traducteur.
Sa poésie est une invitation à l’intimité, à habiter ce pays intérieur qui ne cesse de prendre de l’expansion et qui nous pousse constamment vers l’autre, vers cette part inexplorée de notre propre vie, vers l’émotion qui jaillit et que l’on voudrait retenir, sans toujours y parvenir. Varié et souple, le registre langagier de l’inventif écrivain s’adapte à son propos, réglant la cohérence d’une œuvre riche et dense, traduite en plusieurs langues et récompensée par le prix Pascal-Poirier (1993) et par le Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire, pour Complaintes du continent (1993).
Modification : 2017-01-08