Jeanne Sauvé, femme politique et journaliste
Saskatchewan, Canada
Date de naissance : 26 avril 1922
Lieu d’origine : Prud’homme, Saskatchewan
Jeanne Sauvé quitte la Saskatchewan toute jeune, alors que ses parents l’envoient parfaire son éducation au couvent Notre-Dame-du-Rosaire à Ottawa. Elle étudie ensuite à l’Université d’Ottawa. Dès lors, elle participe à de nombreux mouvements de jeunes, dont celui de la Jeunesse étudiante catholique de Montréal. De 1942 à 1948, elle parcourt l’Amérique du Nord et sert de porte-parole bilingue pour le Mouvement de l’action sociale. En 1948, elle épouse Maurice Sauvé et le couple décide de déménager à Londres, puis à Paris. Elle travaille comme adjointe au directeur du Secrétariat de la jeunesse de l’UNESCO et obtient un diplôme d’études en civilisation française de l’Université de Paris.
De retour au Canada en 1952, Jeanne Sauvé entame une carrière de journaliste pigiste au service de CBC, Radio-Canada, CTV et plusieurs réseaux américains. Elle rédige des éditoriaux sur l’actualité dans les grands journaux canadiens, elle est très active au sein de nombreux organismes, dont l’Union des artistes, le YMCA, Bushell communication, l’Institut canadien des affaires publiques et l’Institut sur la recherche politique. En 1972, Jeanne Sauvé décide de se lancer en politique fédérale. Élue, elle accepte le poste de ministre chargée des Sciences et de la technologie, devenant la première femme provenant du Québec à accéder au cabinet fédéral. Plus tard, elle est nommée ministre de l’Environnement et ministre des Communications. Elle est reconnue pour son excellente gestion et son leadership.
Le 14 avril 1980, elle est élue présidente de la Chambre des communes, devenant la première femme orateur à la législation fédérale. Elle préside plusieurs débats litigieux, dont celui du rapatriement de la Constitution canadienne et celui du projet de loi omnibus (légalisation de l’homosexualité) en 1982. Durant sa présidence, Jeanne Sauvé procède à un réaménagement de la gestion administrative et financière de la Chambre des communes. Sa présidence prend fin le 30 novembre 1983, après une longue session parlementaire tumultueuse de trois ans et demi.
Le 23 décembre 1983, elle est nommée première femme gouverneur général du Canada. Elle déclare que c’est une percée importante pour les femmes de tout le pays. Son mandat commence le 14 mai 1984. En plus de ses fonctions officielles, elle milite en faveur de la paix, de l’unité nationale et des jeunes. Elle sillonne le pays afin de promouvoir l’unité nationale et de faire connaître le rôle du gouverneur général. Pour des raisons de santé, elle cesse ses activités publiques et en profite pour créer un fonds de 10 millions de dollars pour la jeunesse. Durant sa prestigieuse carrière, Jeanne Sauvé a été nommée compagnon de l’Ordre du Canada et commandant de l’Ordre du mérite militaire en 1984, membre de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et médaillée du Centenaire en 1967 et du jubilé de la Reine en 1977. Le 26 janvier 1993, Jeanne Sauvé s’éteint à Montréal.
Modification : 2013-04-16