Maurice Richard, il lance et compte…
Québec, Canada
Date de naissance : 4 août 1921
Lieu d’origine : Montréal, Québec
« Maurice Richard :
Quand il lance, l’Amérique hurle.
Quand il compte, les sourds entendent.
Quand il est puni, les lignes téléphoniques sautent.
Quand il passe, les recrues rêvent.
C’est le vent qui patine.
C’est tout le Québec debout.
Qui fait peur et qui vit. »– Félix Leclerc
Joseph Henri Maurice Richard ), surnommé le Rocket ou encore la Comète est un des joueurs de hockey les plus connus au Canada et dans le monde entier.
C’est dans la cour arrière avec ses frères et son père qu’il apprend à jouer au hockey. Dès son plus jeune âge, Maurice Richard veut jouer pour le Canadien de Montréal. Son père lui apprend à ne jamais abandonner et l’encourage à persévérer. Pour réaliser son rêve, Maurice joue pour plusieurs équipes à la fois. Il commence avec l’équipe de l’école François De Laval, qu’il fréquente.
Entre 1937 et 1939, il joue pour le Paquette de la ligue du Parc Lafontaine et pour l’équipe de son quartier. Le jour, il étudie à l’École technique de Montréal et le soir, il chausse ses patins pour disputer un match de hockey. Très vite, ce sport prend le dessus sur ses études. Maurice s’entraîne très fort et joue pour cinq équipes à la fois. Avec l’équipe du Paquette du Parc Lafontaine, il a compté 133 des 145 buts de l’équipe ; il est vite repéré par les dépisteurs d’une équipe junior : les Leafs de Verdun.
L’année suivante, il se retrouve avec le Canadien Senior de la Ligue provinciale. Pendant les deux premières années, de nombreuses blessures l’empêchent de jouer. Malgré tout, en 1942, il est recruté par le Canadien de Montréal : son rêve se réalise. À son premier match, après avoir participé à un but, une fracture met fin à sa saison. Dans le milieu, on commence à se demander s’il n’est pas trop fragile pour jouer au hockey professionnel. Maurice est piqué au vif. L’année suivante, il revient en force et aide son équipe à remporter la coupe Stanley. C’est le début d’une légende.
Il a joué pendant 18 ans dans la Ligue nationale. Il a gagné 8 coupes Stanley, il a marqué en une seule partie, 3 fois 4 buts, 33 fois 3 buts et 107 fois 2 buts. Il est le premier joueur à marquer 50 buts en 50 parties. Il est en nomination à 14 reprises pour l’équipe d’étoiles. Il a marqué 626 buts et obtenu 465 assistances en 1 111 parties. Encore aujourd’hui, il figure parmi les dix meilleurs compteurs de la Ligue nationale de hockey.
Maurice Richard est bien plus qu’un joueur de hockey : il est un héros national pour les Canadiens français. Les gens s’identifient à lui ; il est un des leurs. En mars 1955, le président de la Ligue nationale de hockey, Clarence Campbell, le suspend à la suite d’une bagarre. Ceci met fin aux espoirs du « Rocket » de remporter le championnat des marqueurs, mais surtout de participer aux séries éliminatoires. Ses partisans se lèvent et crient à l’injustice face à la décision considérée discriminatoire prise par les dirigeants de la Ligue nationale. Le 17 mars, durant la première partie de la série Canadien-Red Wings, l’émeute éclate. Campbell, présent au match, est conspué, des vitrines sont brisées, des magasins saccagés et des voitures renversées.
Le 15 septembre 1960, Maurice « Rocket » Richard annonce sa retraite. Le célèbre numéro 9 du Canadien est détenteur de nombreux trophées, entre autres les trophées Hart et Lou Marsh ; son nom est inscrit au Temple de la renommée depuis 1972. Il est officier de l’Ordre du Canada depuis 1961 et a été nommé officier de l’Ordre national du Québec en 1985.
Depuis sa retraite, il est toujours aussi populaire auprès des foules qui l’acclamaient et de ses nouveaux adeptes ; il voyage à travers le Canada pour promouvoir le hockey comme discipline chez les jeunes.
Le « Rocket » s’éteint le 27 mai 2000 et a droit à des funérailles nationales.
Modification : 2013-04-16