Père Albert Lacombe, l’homme au bon cœur
Alberta, Canada
Date de naissance : 13 juin 1827
Lieu d’origine : Saint-Sulpice, Québec
Le père Albert Lacombe est né à Saint-Sulpice le 28 février 1827. Il est le fils d’Albert Lacombe et d’Agathe Duhamel. Il étudie au Collège de l’Assomption et est ordonné prêtre chez les Oblats le 13 juin 1849. Le jeune prêtre prend immédiatement la route de l’Ouest et travaille à Pembina dans le Dakota du Nord, de 1849 à 1851. En 1851, il rentre à Montréal et est nommé vicaire à Berthier. En mars 1852, il offre ses services à Mgr Alexandre Taché, nouvel auxiliaire de l’évêque de Saint-Boniface, et le suit jusqu’à Rivière-Rouge. C’est le début d’une grande aventure dans l’Ouest canadien.
En 1852, l’abbé Lacombe se rend à Edmonton, où il passe l’hiver au milieu des Cris et des Métis. En 1853, il s’installe à Lac-Sainte-Anne et, deux ans plus tard, il entreprend un long voyage au Petit-Lac-des-Esclaves. En 1858, il fonde la mission de Saint-Joachim au Fort Edmonton. En 1861, il fixe l’emplacement d’une nouvelle mission à Saint-Albert en Alberta. En 1864, il reçoit la mission d’évangéliser les Cris et les Pieds-Noirs, tribus amérindiennes de l’Ouest canadien. De 1865 à 1872, il parcourt la prairie et fonde, notamment, la colonie de Saint-Paul des Cris, à Brosseau en Alberta. Il agit aussi comme pacificateur dans les guerres entre Cris et Pieds-Noirs, et ouvre le premier moulin à farine à Saint-Albert. En 1872, on le nomme curé de Winnipeg (Fort Garry) et responsable de la colonisation au Manitoba. En 1875, il est envoyé dans l’Est du Canada et aux États-Unis pour y faire du travail de colonisation. En 1879, de retour au Manitoba, il est nommé vicaire-général de Saint-Boniface et, de 1880 à 1882, il s’occupe des ouvriers employés à la construction du chemin de fer du Canadien-Pacifique.
En 1882, il est premier curé de la ville naissante de Calgary. C’est en 1884 qu’il fonde l’école indienne de Dunbow, en Alberta. Il agit alors comme négociateur entre le Canadien-Pacifique et les Pieds-Noirs, qui s’opposent au passage du train sur leur territoire. Le Canadien-Pacifique lui en sera reconnaissant durant toute sa vie. En 1885, la Rébellion fait rage dans l’Ouest et le premier ministre du Canada fait appel à ses services pour pacifier les tribus amérindiennes. À Blood Reserve, il ouvre un hôpital en 1893 et une école en 1898. Il joue un rôle important dans l’établissement des écoles de l’Ouest. En 1900 et 1904, il se rend en Autriche rencontrer l’empereur François-Joseph, et en Galicie, en Europe de l’Est, pour discuter des intérêts religieux des Galiciens du Canada. En 1904, il s’installe à Pincher-Creek, qu’il appelle son « Ermitage Saint-Michel », où il demeure de longues années. En 1909, il s’occupe de l’organisation d’un hospice pour vieillards à Midnapore, le Lacombe Home, où il réside jusqu’à sa mort en 1916.
Les Amérindiens de l’Ouest le considéraient comme un frère et le surnommaient « l’homme au bon cœur », tandis que ses fidèles l’appelaient « notre vieux connaissant ».
Aujourd’hui, plusieurs sites géographiques, un grand nombre de monuments et édifices (dont le Château-Lacombe à Edmonton) et des sites historiques, portent le nom francophone de ce grand fondateur et pacificateur de l’Ouest canadien. Il fut inhumé dans la crypte de l’église de Saint-Albert.
Modification : 2013-04-16